let me help you /w aaron

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Life is a book that we study Some of its leaves bring a sigh,
there it was written by a buddy, that we must part, you and I
| ©tumblr, gifs;doris day, lyrics

Il est 8h du matin et comme à son habitude, Bane rentre chez lui après une longue nuit. Les mains dans les poches, les yeux quelques peu rougis par l’abus d’alcool, Bane cherche le pass de la résidence dans ses poches. Bien évidemment, il n’est pas là, il a sûrement dû l’oublier au Mayan ou dans un bar. Il risque de se faire encore remonter les bretelles par son meilleur ami qui commence à en avoir marre que l’hawaïen sème des pass de leur appartement un peu partout dans Los Angeles. Deux solutions s’offrent à lui : camper devant la porte d’entrée ou escalader les buissons pour s’installer sur un transat et attendre gentiment que quelqu’un lui ouvre la porte. Il l’a déjà fait et la co-propriété va sûrement encore râler parce qu’il a abimé la végétation mais tant pis, il n’en a que faire et commence à attraper le haut du mur en se servant de ses appuis. Heureusement, il est grand et très peu d’efforts suffisent pour qu’il se retrouve sur la terrasse. Il passe rapidement sa main sur son pantalon pour enlever la terre qui est venue s’y déposer pendant son escalade. Il regarde tout autour de lui dans l’espoir que quelqu’un à la fenêtre de son appartement l’aperçoive mais rien n’y fait, c’est le matin et les résidents semblent concentrer dans leurs tâches matinales. Base s’affale sur un transat, il est épuisé et il est censé retourner bosser dans 4 heures en tant que secouriste à Venice Beach. Deux mondes bien différents avec le striptease qu’il pratique la nuit mais qu’il apprécie tout autant. Il lutte pour ne pas s’endormir - on sait jamais si quelqu’un passait par là mais la fatigue l’emporte. Un quart d’heure plus tard il se réveille en sursaut et secoue la tête, c’est alors qu’il aperçoit Aaron, qui semble pressé dans le couloir. Aussitôt, il enjambe le transat et vient taper à la vitre devant laquelle son ami passe. Il tape sur la vitre mais l’afro-américain ne semble pas comprendre ses agissement grâce - au plutôt à cause du double vitrage. Bane désigne alors la poignée de la porte qui fait office de sas entre la résidence et la terrasse. Aaron comprend rapidement et vient lui ouvrir. « Merci mec » dit il en refermant la porte. Il ne s’en rendait même plus compte à force d’écumer les soirées mais son haleine sentait les relents d’alcool. C’est alors qu’il aperçoit Olivia qui le regarde avec de grands yeux. « Coucou toi » dit-il en se mettant à hauteur de la petite fille. « Tout va bien ? T’as l’air pressée ! » fit-il remarquer à Aaron. Il faut dire que Bane est certainement l’homme le moins pressé au monde, il dit souvent que les hawaïens ont ça dans les gènes.

Aaron ouvre péniblement les yeux, ces derniers subissent l’agression des rayons d’un soleil pourtant timide. Il soupire et tend l’oreille, avant d’esquisser un sourire. Les réveils en trombe, alimentés de sauts sur le lit et les câlins ont laissé place à une bonne odeur de pancakes, même pas un peu brûlés. Il regarde le plafond, prenant un moment pour se tirer de sa léthargie, avant de se perdre dans ses pensées. Olivia a douze ans révolus, ce simple fait lui parait extraordinaire. Elle n’est plus un bébé, sa petite fille sera officiellement une adolescente l’année suivante. Il grimace, et tire enfin la couverture loin de son corps. Il retrouve sa progéniture confortablement installée aux fourneaux, maniant la poêle avec une certaine dextérité, qu’elle ne tient certainement pas de lui. La presque jeune fille semble avoir le goût de cuisiner, et même s’il ne s’en plaint pas - au contraire -, Aaron ne l’autorise pour le moment qu’à exécuter de simples pâtisseries, et toujours plus ou moins sous sa supervision. Son rôle consiste essentiellement à s’assurer qu’elle n’incendie par leur appartement. Il la salue et dépose un baiser sur son front, alors qu’elle lui présente fièrement une assiette, arrosée de sirop d’érable. « Tu es vraiment la meilleure enfant du monde. » Elle imite une révérence, et lui fait savoir que ses cours de la journée ont été annulés, elle aurait été avertie par une alerte SMS; il vérifie également son téléphone et constate la chose. Il se gratte la tête, lui doit toujours dispenser ses cours de la journée, en plus de quelques rendez-vous à assurer. « Je peux rester toute seule, papa. Je suis grande maintenant. » Il fait la moue. Il arrive parfois qu’Olivia soit seule en rentrant de l’école, mais seulement pour une heure. L’idée de la laisser seule pour la journée, malgré qu’elle soit « grande maintenant » ne lui plait pas vraiment. Il fait rapidement le tour des personnes de confiance dans sa tête et, que ce soit sa mère, ou encore Tessa, il sait qu’elles ne sont pas libres. « Je ne me sens pas de te laisser seule, Livie. Tu sais quoi? Tu vas venir avec moi aujourd’hui, je suis sûr que ça va te plaire. » Sûr, pas vraiment, mais bon. De toutes façons, elle n’aurait pas le choix. Petit-déjeuner, douche et vaisselle faite, le père et la fille quittent l’appartement, avec un Aaron un peu pressé, et une Olivia pas franchement enchantée à l’idée de passer sa matinée coincée au travail de son père. Arrivé dans le hall d’entrée, quelqu’un attire l’attention d’Aaron, de manière plutôt vive. C’est Bane, il lui ouvre la porte à sa demande. Il le dévisage, légèrement amusé, il ne lui demande pas comment il s’est retrouvé dans une telle situation, ça lui ressemble. « Merci mec » Il hausse les épaules, et peut sentir le parfum alcoolisé qui lui colle à la peau, il secoue la tête. « Tu as fait la fête toute la nuit ou quoi? » Il le taquine. « Tout va bien ? T’as l’air pressé ! » Il pose sa main sur la tête d’Olivia, qui a toujours cet air impressionné lorsqu’elle voit Bane. On dirait parfois presqu’elle a un petit crush pour lui. « Ouais, j’ai pas mal de boulot aujourd’hui, et personne pour me garder la petite. » Il jette un coup d’oeil à sa montre, et prend sa fille par l’épaule. « Enfin bref, passe une bonne journée, Summers! »